Réduire les pertes et gaspillages de denrées alimentaires pour renforcer la sécurité alimentaire et rendre l’environnement plus durable
Les pertes de nourriture se produisent depuis l’exploitation agricole jusqu’au stade précédant la vente au détail, tandis que les gaspillages alimentaires se produisent au niveau des détaillants, des services de restauration et des ménages. Les causes de ce problème sont multiples: méthodes de manutention, de transport ou de stockage inappropriées, manque de moyens au niveau de la chaîne du froid, conditions météorologiques extrêmes, application de normes relatives à l’aspect des produits, manque de planification et compétences culinaires insuffisantes au sein des ménages.
Pour simplifier les choses, réduire les pertes et gaspillages signifie plus de nourriture pour tous, moins d’émissions de gaz à effet de serre, moins de pression sur l’environnement ainsi qu’une productivité et une croissance économique accrues.
Innovation, technologies et évolution des comportements: les trois ingrédients clés de la réduction des pertes et gaspillages de nourriture
«Les pertes et gaspillages alimentaires sont l’un des grands défis de notre époque», a déclaré M. QU Dongyu, Directeur général de la FAO, plaidant en faveur d’un resserrement des partenariats et d’une augmentation des investissements publics et privés dans la formation des petits exploitants, dans la technologie et dans l’innovation pour intensifier la lutte contre ce fléau qui menace notre planète, «cette petite barque qui flotte dans l’univers».
«Les progrès dans le domaine des traitements après récolte, la transition numérique des systèmes agricoles et alimentaires et la refonte des filières de commercialisation offrent d’immenses possibilités pour nous aider à relever les défis posés par les pertes et gaspillages de nourriture. Nous venons de mettre sur pied un partenariat avec IBM, Microsoft et le Vatican pour optimiser le recours à l’intelligence artificielle dans tous ces domaines», a ajouté M. QU Dongyu.
Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE, a encouragé les gouvernements à intégrer la question des pertes et gaspillages de nourriture dans leurs stratégies climatiques nationales.
«Jusqu’ici, seuls onze pays ont inclus les pertes alimentaires dans leurs contributions déterminées au niveau national. Parmi ceux-ci, aucun n’a inclus les gaspillages alimentaires. En révisant leurs plans d’action climatique pour y faire figurer les enjeux liés aux pertes et gaspillages de nourriture et aux régimes alimentaires sains, les décideurs peuvent améliorer l’efficacité des mesures d’atténuation et d’adaptation qu’ils mettent en place dans les systèmes alimentaires de pas moins de 25 pour cent», a affirmé Mme Andersen.