Techniques culturales de la pomme de terre

Techniques culturales de la pomme de terre

1.   Préparation des plants

Les plants doivent être mis en pré-germination avant la plantation, l’utilisation de plants non germés induit un retard de culture, une durée plus longue sur terrain et par la suite un rendement faible. En cas où le premier germe a démarré il faut le supprimé afin d’accélérer les germes latéraux; les plants sont disposés dans un local bien aéré et éclairé afin d’obtenir des germes trapus, verdâtre, ne dépassant pas 10 mm, facile à manipuler lors de la plantation (REGUIE, 2008).

2.     Préparation du sol

Un labour a 20-25 cm de profondeur est indispensable suivi des façons superficielles afin de bien ameublir le sol; l’apport de la fumure minérale se fera pendant cette préparation selon la dose moyenne : N (30) P (150) K (180), il faut aussi prévoir 30t/ha de fumure organique enfouie au cours de cette préparation (REGUIE, 2008).

3.    Densité de plantation

Généralement, 4 plants/m² sont placés avec une distance de 70 cm entre lignes et 30 cm entre plants, on a besoin de 2000 à 2500 kg de semences par hectare. Un plant de calibre 35-55 mm pré germé produit approximativement 5 à 6 tiges principales (BAMOUH, 1999).

4.     Plantation

Les tubercules seront disposé en rangs, espacés de 70 à 75cm et placés tous les 30 cm sur le rang, à 10 cm de profondeur; utilisant des tubercules germés de 28-35 mm, en effet, un hectare de culture nécessite environ 2000 à 2400 Kg de semences (REGUIE, 2008).

5.    Irrigation

La pomme de terre est une plante exigeante en eau. Les besoins en eau vont principalement avec la profondeur du système racinaire et varient selon la période de plantation. Ils se situent aux environs de 3 à 4 mm d’eau /jour avant la tubérisation et de 5 à 6 mm/jour dès la formation des tubercules. Les besoins totaux atteignent environ 455 mm (PAVIS et PATRICE, 2003).

6.    Fertilisation

La fertilisation organique joue un rôle capital par l’action favorable sur la structure du sol. Elle accroître la capacité de rétention en eau du sol, régularise la nutrition des plantes et aide l’absorption des éléments fertilisants (ITCMI, 2002). La quantité à épandre varie en fonction de la richesse du sol en matière organique et du précédent cultural dont, 25 à 30 t/ha pour un sol riche en matière organique, 20 à 35 t/ha pour un sol normalement pourvues.

L’azote est le facteur déterminant du rendement de la culture. Il favorise dans un premier temps le développement du feuillage, puis la formation et le grossissement des tubercules. L’acide phosphorique est un facteur de précocité et favorise le développement racinaire.

Le potassium est l’élément majeur pour la tubérisation. Il favorise le développement de la plante et augmente légèrement la résistance au froid (BAMOUH, 1999).

7.    Buttage

Le buttage est respectivement réalisé en une étape lors de la plantation ou en deux étapes espacées de 10 à 15 jours pour assurer une bonne nutrition de la plante et favoriser le grossissement des tubercules (ROUSSELLE et al., 1996).

Une butte bien réalisée assure également une protection efficace contre l’attaque de la teigne et contre le mildiou (I.T.C.M, 2002).

8.     Binage

Coté soin, quelques binages seront nécessaire pour éliminer les mauvaises herbes qui se développent entre les sillons, Le binage sera suivi l’apport de complément en azote (REGUIE, 2008).

9.    Défanage

Il consiste à éliminer en fin de culture la partie aérienne du plant de pomme de terre afin de stopper la croissance des tubercules. La méthode la plus utilisée est le défanage chimique. Il intervient plus ou moins précocement selon le type de production. Après défanage, les tubercules sont laissés en terre pour une période de 2 à 4 semaines afin de permettre leur maturation (DELAPLACE, 2007).

10. Récolte

L’arrachage des tubercules intervenant en fin de cycle est une opération délicate qui influence la qualité de présentation et l’aptitude à la conservation des tubercules. Les arracheuses mécaniques actuelles permettent l’arrachage de tous les tubercules en limitant le risque de meurtrissures et en éliminant la terre, les mottes, les cailloux et les fanes desséchés (DELAPLACE, 2007). La maturité est indiquée par le jaunissement des feuilles inférieures, dessèchement des tiges et la fermeté de la peau du tubercule (BAMOUH, 1999).

11. Conservation

Pour assurer une bonne conservation, il faut un bon contrôle de l’environnement; (température et humidité relative). Ces facteurs varient selon la destination du produit (BAMOUH, 1999).

Température

2 à 4 °C pour la pomme de terre de semences, 4 à 8 °C pour la pomme de terre de consommation.

 Humidité relative

90 à 95% tout en évitant l’accumulation du CO2 par ventilation (BAMOUH,1999).

Source:

Saighi Imane et Ben Hamdi Merièm 2020 . Identification et caractérisation des maladies fongiques de pomme de terre et essai de lutte biologique par les extraits végétaux dans la région d’EL-Oued.

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